Par Aurélia Bosch - Le petit prince blanc.

Aux premières heures du jour, la forêt respirait encore la fraîcheur de la nuit. Une fine brume glissait entre les herbes hautes, et la lumière naissante effleurait les feuillages d’une douceur presque irréelle. C’est alors qu’il est apparu, silencieux, sur le fil entre ombre et clarté : un chevreuil albinos.

Sa robe d’un blanc pur captait la lumière comme une promesse fragile. L’albinisme, rare chez le chevreuil, résulte d’une absence totale de pigmentation. Ces individus aux yeux clairs et au pelage ivoire sont souvent plus vulnérables : leur couleur, bien qu’envoûtante, les rend plus visibles aux prédateurs et les expose davantage. Pourtant, celui-ci se tenait là, confiant et calme, comme s’il appartenait pleinement à ce lieu.

Le chevreuil est un animal discret, habitant des lisières et des sous-bois. Solitaire en dehors de la saison des amours, il avance souvent à pas mesurés, attentif au moindre bruit, porté par une curiosité prudente. Ce matin-là, dans la lumière douce du jour naissant, tout semblait en équilibre : la brise, le silence, la rencontre.

Face à lui, j’ai ressenti une profonde résonance, un mélange d’émerveillement et d’humilité. Ce moment, d’une simplicité absolue, rappelait combien la nature sait encore surprendre, émouvoir, et parler à l’âme de ceux qui prennent le temps d’écouter.

Aurélia Bosch

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